La perte de cheveux ou alopécie est un phénomène naturel qui reste cependant mal vécu et les femmes ne sont pas épargnées.
Comme il touche un atout majeur de la séduction, il peut avoir d’affreuses conséquences sur le moral d’une personne et engendrer énormément de stress.
Toutefois, il n’y a pas lieu de s’inquiéter lorsque la densité des cheveux reste la même. Mais il est essentiel d’aller consulter lorsqu’ils tombent inhabituellement par poignée et sans raison apparente. D’autant plus qu’il existe des solutions pour atténuer, freiner la chute de cheveux et stimuler la repousse.
Et si certains prennent ça comme un phénomène inéluctable, d’autres sont prêts à tout tenter pour masquer leur calvitie y compris la chirurgie.
Les différentes formes d’alopécie
L’alopécie androgénétique ou calvitie est la forme d’alopécie la plus courante. Elle se caractérise par un recul progressif de la lisière des cheveux ou d4u sommet du crâne. Elle touche surtout les hommes, et ce parfois dès la trentaine. Toutefois, il arrive que le phénomène apparaisse dès la fin de l’adolescence.
La calvitie féminine est beaucoup moins fréquente et se manifeste le plus souvent par une perte de cheveux progressive et lente sur le haut de la tête (élargissement de la raie centrale). En effet, la perte se localise rarement sur les côtés (au-dessus des oreilles), à l’arrière ou sur le devant de la tête.
L’alopécie cicatricielle est le résultat d’une maladie (comme un lupus ou un psoriasis) ou d’une infection de la peau. Une réaction inflammatoire entraîne alors une destruction des follicules pileux. Certains médicaments (des anticoagulants ou du lithium par exemple) ou des traitements (chimiothérapie, radiothérapie notamment) peuvent également déclencher une perte de cheveux. Tout comme une carence en fer, un problème thyroïdien, un diabète ou une anorexie.
L’effluvium télogène est une chute temporaire et soudaine des cheveux suite à un choc physique ou émotionnel (un décès, un divorce…), à une grossesse, une fausse couche ou encore une perte de poids importante. Les follicules pileux se mettent en repos et les cheveux meurent ; mais une fois le stress passé (3 ou 4 mois après le facteur déclenchant), ils reprennent leur rôle.
La pelade est une maladie auto-immune qui entraîne une chute des cheveux ou des poils sur certaines parties du corps. On parle de pelade universelle quand tous les poils du corps sont touchés.
La traction des cheveux due aux coiffures peut également entraîner une chute des cheveux. Les repousses sont alors de plus en plus fines au niveau de la traction et le cheveu ne se renouvelle pas. Des soins cosmétiques trop souvent répétés ou mal exécutés peuvent aussi déclencher une chute des cheveux.
Enfin, certaines personnes souffrent de trichotillomanie et s’arrachent régulièrement leurs cheveux. S’il ne s’agit le plus souvent que d’un simple tic, cette manie peut aussi témoigner d’un trouble psychologique grave.
Les causes de la perte de cheveux
Si l’hérédité est en grande partie responsable de la perte des cheveux, d’autres causes peuvent intervenir.
Chez les hommes, ce sont les hormones sexuelles mâles comme la testostérone qui accélèrent le cycle de vie des cheveux. Les follicules pileux vieillissent jusqu’à devenir inactifs : les cheveux deviennent plus fins et plus courts. Il ne reste plus qu’un fin duvet, puis plus rien.
L’anxiété, le stress, des traitements médicaux, un excès de mauvais cholestérol, un régime alimentaire déséquilibré sont autant de facteurs aggravants.
Chez les femmes, dans 90% des cas, la chute des cheveux est due aux hormones androgènes (des hormones mâles sécrétées en petite quantité) qui exercent une influence négative sur le mécanisme de renouvellement normal du cheveu. Elles réduisent l’activité des follicules pileux, provoquent un affinement du cheveu et une perte de densité. D’autres hormones pourraient être impliquées, mais elles n’ont pas encore été identifiées.
Le stress engendré par le nouveau mode de vie des femmes, l’alimentation, la médicalisation contribuent également certainement au nombre de plus en plus élevé de femmes touchées par l’alopécie.
Parmi les autres facteurs entraînant une chute de cheveux, la puberté avec le développement des hormones sexuelles, la maternité (mais tout rentre dans l’ordre quelques mois après la grossesse), la préménopause et la ménopause où le taux des sécrétions d’œstrogènes ovariens baisse puis s’arrête.
Les contraceptifs ou les traitements hormonaux de substitution (THS), le syndrome des ovaires micro polykystiques, une intervention chirurgicale lourde, une forte fièvre due à une maladie infectieuse, le changement de saison peuvent également entrer en cause.
Chez les enfants, la teigne est la cause la plus fréquente de la perte de cheveux. Cependant, chez eux, dans la plupart des cas, les cheveux repoussent.
Les solutions contre la chute des cheveux
Le problème est souvent mal vécu. Heureusement, certains traitements ont pour but de limiter la chute des cheveux et de stimuler la repousse.
Les solutions contre la chute des cheveux vont dépendre de la cause de l’alopécie. Et plus tôt elle sera traitée, plus son évolution sera retardée.
Attention toutefois : aucun traitement antichute n’est remboursé par l’assurance maladie, car la perte de cheveux n’est pas considérée comme une maladie.
Si vous cherchez à savoir si un implant capillaire à Paris vous sera remboursé, la réponse est clairement non ! Mais les tarifs sont de plus en plus abordables !
Que faut-il faire en cas de chute aigüe ?
Un traitement n’est pas vraiment nécessaire. C’est pourquoi certains hommes penseront au camouflage et certaines femmes songeront au port d’une perruque ou d’un foulard.
Toutefois, il est préférable d’avoir une alimentation équilibrée et de prendre des compléments alimentaires qui vont améliorer la qualité des cheveux, les épaissir, leur apporter tonus et vitalité et rebooter le cycle capillaire. La vitamine B, les protéines, le zinc, les acides aminés, la taurine, la levure de bière sont connus pour avoir une action fortifiante sur les cheveux.
Vous pouvez aussi faire des soins du cuir chevelu (avec des produits de bonne qualité) qui vont activer la microcirculation, revigorer le cheveu et ralentir la chute. Les produits ne manquent pas : huiles essentielles, shampoing revigorant, lotion antichute… Privilégiez cependant ceux qui sont naturels à base d’extraits de plante comme la quinine (qui entre d’ailleurs dans la composition de nombreux shampoing antichute), de Pin sylvestre, de réglisse, de buis, de romarin, de bardane ou encore de racine d’ortie.
Vous pouvez également appliquer sur vos cheveux des huiles essentielles d’ylang-ylang, de romarin, de citron, de cèdre en veillant toutefois à ne pas les exposer au soleil dans les deux heures suivant l’application.
Que faire en cas de chute chronique des cheveux ?
Tout d’abord, faites faire un diagnostic de vos cheveux et de votre cuir chevelu. Ensuite, une prise en charge spécifique est nécessaire avec une vérification du fonctionnement de la thyroïde. Vous devez aussi combler les carences alimentaires, booster le cycle de vie du cheveu, nourrir le bulbe et protéger le cheveu. Par conséquent, vous devez éviter le tabac, l’alcool, les UV et les soins capillaires lourds comme les permanentes et les colorations.
Les médicaments antichute
Certains médicaments peuvent aider à freiner la chute des cheveux et stimuler leur croissance.
Bien qu’initialement créé pour traiter l’hypertension artérielle, le minoxidil est le traitement de référence pour les hommes. Disponible en vente libre sous forme de mousse ou de lotion, ses effets ne sont visibles qu’au bout de 4 mois environ.
Le finastéride (traitement par voie orale initialement prévu pour soigner l’hypertrophie bénigne de la prostate) est aussi très efficace chez certains au bout de 6 à 12 mois.
Chez les femmes, le spironolactone (une substance diurétique) semble aussi avoir une certaine efficacité. Certaines pilules contraceptives également.
Si vous souffrez de teigne, la prise d’antifongiques par voie orale traitera aussi l’infection.
La chirurgie
La microgreffe de cheveux est le dernier recours à une chute de cheveux importante. L’opération, relativement coûteuse, consiste à sélectionner des cheveux avec leur follicule pileux sur le pourtour de la tête et à les greffer sur le dessus du cuir chevelu. La pose d’implants quant à elle reste beaucoup plus abordable.