Herpès génital : informations et traitements
En France, on estime que deux millions de personnes sont touchées par le virus de l’herpès génital. En fait, 20% de la population active sexuellement serait contaminée. Cette infection est donc fréquente, mais il ne faut pas la banaliser. Au contraire, elle doit être prise très au sérieux, car ses symptômes sont très pénibles et gênants. Ils sont douloureux et la personne qui en est porteuse ressent souvent de la honte ou de l’embarras durant sa vie intime.
L’herpès génital, c’est quoi ?
L’herpès génital est une IST, c’est-à-dire une infection sexuellement transmissible. Elle est causée par un virus : l’Herpès Simplex Virus de type 2 (HSV 2). Cependant, il arrive que ce soit le virus de type 1 (HSV 1), celui de l’herpès buccal (le bouton de fièvre), qui en soi la cause.
Il est important de prendre au sérieux cette IST et de la traiter le plus tôt possible pour éviter une contamination des proches et surtout vous permettre d'appréhender et de vivre avec une infection sexuellement transmissible.
Ce virus affecte les organes génitaux (vagin, vulve, col de l’utérus, pénis, testicule), mais il arrive qu’on le retrouve sur les fesses, les cuisses, la région anale et le périnée.
Cette maladie est récidivante et évolue par poussées. Elle peut rester longtemps endormie puis réapparaitre. On parle alors de récidives ou de poussées d’herpès. 90% des personnes contaminées ont des crises à la suite de la première infection. Or le problème, c’est que cette première infection passe souvent inaperçue.
Les symptômes de l'herpès génital?
Tout d’abord, il faut savoir que les symptômes de la première infection ne débutent que 7 à 21 jours après la transmission par contact sexuel.
La crise d’herpès se développe par étape. Les symptômes sont multiples. Cela commence par des démangeaisons puis l’infection se traduit par l’apparition sur les organes génitaux de petites lésions ou de petites bulles qui contiennent un liquide transparent. Ces boutons sont regroupés en « bouquet ».
Ces irritations sont douloureuses et très gênantes. Elles entraînent des démangeaisons, des rougeurs, des picotements ainsi qu’une sensation de brûlure.
Ensuite, les vésicules éclatent et suintent. Quelques jours plus tard, des croûtes apparaissent. C’est le signe que la crise se termine. Comptez tout de même 8 jours de symptômes au total.
Il peut y avoir des ulcérations et une inflammation des zones près des organes sexuels comme la vulve et le vagin ou l’anus et le rectum.
Chez la femme, les cloques se rompent pour créer des plaies sur la vulve et le vagin. Elles ne cicatrisent qu’au bout de deux à trois semaines. Certaines lésions atteignent même le col de l’utérus.
Chez l’homme, les symptômes sont moins douloureux et disparaissent plus facilement. Les lésions se trouvent sur le pénis, le prépuce ou entre les deux. L’infection est encore plus gênante lorsque les croûtes, rougeurs et cloques se situent sur les testicules.
Le malade peut aussi ressentir une douleur à la miction, des courbatures ou encore avoir de la fièvre.
Attention : certaines personnes sont asymptomatiques. En effet, 50% des gens infectés sont contaminés par le virus, mais ne présentent aucun signe visible. Elles transmettent ainsi le virus sans même le savoir.
Dépistage
Si vous remarquez l’un des symptômes décrits ci-dessus, allez consulter un médecin. Si les lésions sont apparentes, il vous fera des analyses, dont un prélèvement du liquide que l’on retrouve dans les lésions (un frottis chez la femme). Il pourra ainsi identifier le type de virus. Une prise de sang peut aussi confirmer la présence du virus.
Mode de transmission
Le virus se transmet par le contact direct de la muqueuse d’un individu à un autre individu lors de rapports sexuels, que le partenaire infecté ait des lésions actives ou non.
Pourtant, il peut y avoir transmission même s’il n’y a pas pénétration :
- la transmission se fait alors entre le sexe et la bouche ;
- la transmission se fait par la main (la main est souillée par des cloques et le partenaire va toucher les parties génitales de son/sa partenaire ;
- la transmission se fait de la mère à l’enfant.
Le virus infecte les cellules superficielles de la peau ou les muqueuses. Elles gonflent puis explosent et se nécrosent. Elles se transforment alors en vésicules puis en ulcérations.
Comme ce sont les vésicules qui contiennent le plus de virus, ce sont elles qui sont le plus contagieuses.
La première infection
La première infection est appelée primo-infection herpétique. Elle dure entre à deux à trois semaines (les récidives sont plus courtes, entre 7 à 10 jours). Le plus souvent, elle est asymptomatique. Cela veut dire qu’on ne voie aucune lésion et qu’on ne ressent aucun symptôme. Par conséquent, on ne sait même pas qu’on a été infecté.
Si la première infection est sévère, il y a plus de risques de présenter des récidives.
Les récidives
Entre les poussées, le virus se déplace dans les ganglions lymphatiques où il peut rester caché pendant des semaines voir des années. Ensuite il se réveille (lorsque l’individu est fragilisé : stress, fatigue…), se déplace le long des nerfs (en fait, le virus fait le chemin inverse) et provoque une nouvelle inflammation (elle est toutefois moins intense).
Le virus peut aussi ne jamais plus faire parler de lui.
Les personnes à risque
L’infection est le plus souvent contractée au début de la vie sexuelle. La tranche d’âge des 25-35 ans est la plus touchée.
Certaines personnes sont plus à risque que d’autres :
- les personnes au système immunitaire affaibli ;
- celles soumises au stress ou à la fatigue ;
- les personnes touchées par un changement hormonal (menstruation…) ;
- celles sous corticothérapie.
Les personnes affaiblies se retrouvent avec des symptômes plus graves et qui durent plus longtemps qu’une personne lambda.
Les nouveau-nés peuvent aussi être touchés par le virus. Une maman peut ainsi transmettre le virus à son enfant au moment où elle le met au monde. On dénombre environ 20 cas par an. L’enfant risque alors de développer une encéphalopathie herpétique (une grave infection du cerveau), une éruption sur tout le corps ainsi qu’une coagulation intravasculaire qui peut entraîner sa mort. Une femme enceinte touchée par l’ herpès génital doit par conséquent obligatoirement être suivie pendant sa grossesse par une équipe spécialisée. Une césarienne peut être envisagée.
Les traitements médicaux
Vous devez savoir que lorsque vous êtes porteur du virus, vous l’êtes à vie, mais vous n’en mourrez pas. L’herpès génital est donc une maladie chronique.
Il n’y a aucun traitement qui guérisse l’herpès génital. Ni de vaccin (pour le moment). Vous ne trouverez que des médicaments qui réduiront la durée et l’intensité de la contagion, calmeront les irritations et favoriseront la cicatrisation.
Même si vous ne prenez pas de traitement, les signes qui accompagnent la maladie disparaitront d’eux-mêmes au bout de quelques jours.
Les antiviraux
Votre médecin peut vous prescrire des antiviraux. Pour calmer la douleur, il peut leur associer des antalgiques et des anti-inflammatoires.
Les antiviraux sont prescrits lorsque la poussée d’herpès génital est très importante et pour diminuer le risque de contagion. Parmi les antiviraux que votre médecin peut vous prescrire, vous avez Aciclovir qui est disponible sous diverses présentations comme Valtrex ou Zelitrex.
Le valaciclovir (le principe actif) fonctionne en empêchant le virus de se propager. Il a aussi pour but d’atténuer la douleur et la gêne occasionnée par les lésions. Il est principalement prescrit aux personnes au système immunitaire faible (VIH/SIDA notamment).
Ce traitement est disponible :
- par voie orale : 1 comprimé à prendre 3 fois par jour pendant 5 jours au moins lors des récurrences et 10 jours pour une primo-infection ;
- en intraveineuse : lorsque la prise par voie orale est impossible et dans les cas les plus sévères ;
- ou en crème : elle a pour avantage d’agir rapidement et de limiter les effets de l’herpès en intensité. La peau cicatrise aussi plus vite.
Les dosages peuvent différer, mais vous devez toujours écouter votre médecin et ne pas arrêter la prise du médicament même si vous voyez une nette amélioration de vos symptômes.
De plus, pour réduire la poussée d’herpès génital, vous devez prendre le traitement le plus tôt possible. D’où l’intérêt d’avoir un traitement antiviral en avance à son domicile.
Les antiviraux peuvent entraîner des effets secondaires comme des démangeaisons ou des sensations de brulure. Mais globalement la tolérance à ce médicament est assez bonne.
Famvir est aussi un médicament qui combat l’herpès simplex. Son principe actif, le famciclovir, se transforme en penciclovir (l’antiviral actif) qui bloque aussi la multiplication du virus. Ce médicament est souvent prescrit aux personnes n’ayant pas un système immunitaire déficient.
Attention : normalement ces traitements ne devraient pas être pris pendant la grossesse ou lorsque vous allaitez.
Lorsque le malade présente plusieurs poussées dans l’année (au minimum 6 récidives), le traitement antiviral peut être prolongé ou prescrit en continu à titre préventif. Cela a pour but de réduire le nombre d’épisodes. Mais le médecin voudra peut-être l’interrompre quelques semaines pour décider de sa poursuite ou non.
Il arrive qu’une personne contaminée se retrouve hospitalisée. C’est le cas par exemple lorsque la douleur à la miction est trop forte, notamment chez les femmes enceintes. Pour les soulager, on leur posera une sonde urinaire.
Les antalgiques
Ils sont prescrits pour soulager la douleur.
Les topiques
Clareva est un gel qui diminue la douleur due à l’herpès génital. Il contient des acides gras qui vont former une barrière, une sorte de film protecteur, qui va recouvrir les lésions et les protéger. Il diminue ainsi l’inflammation et facilite le processus de guérison. Les effets sont visibles dès le premier jour d’application.
Il faut appliquer le gel, avec le doigt ou un coton-tige, 5 fois par jour jusqu’à la guérison. Bien évidemment, pour empêcher la transmission du virus à d’autres zones, nettoyez-vous les mains avant et après l’application.
Les traitements sans ordonnance
Certains remèdes naturels peuvent apaiser les douleurs liées au virus. Vous pouvez ainsi étaler sur vos lésions un mélange d’huiles essentielles. Par exemple, la bergamote, l’eucalyptus, la sauge et la mélisse désinfectent les plaies et les lésions et ont des propriétés antibactériennes et antivirales.
Vous pouvez aussi utiliser l’homéopathie en prenant par exemple de l’Apis mellifica qui soigne les brûlures qui piquent, calme les douleurs et réduit les œdèmes ou encore du Causticum connu pour soigner les verrues et les cicatrices.
Où trouver un traitement ?
Vous pouvez acheter ces médicaments en pharmacie après avoir obtenu une ordonnance de votre médecin. Vous pouvez aussi les commander sur notre site Treated.com.
Un médecin qualifié étudiera votre demande et une fois validée, vous recevrez votre traitement sous 48h. Non seulement le paiement est sécurisé, mais surtout, cela vous évite de vous déplacer. Et vous n’aurez pas un produit contrefait. Et n’ayez aucune crainte, l’envoi est des plus discrets. Personne ne saura de quoi vous souffrez !
De plus, vous pourrez renouveler rapidement votre ordonnance. En effet, sur Treated.com vos données médicales sont sauvegardées et le médecin agréé du site pourra facilement récupérer votre dossier.
Prévention et conseils
L’herpès génital étant très contagieux, il faut à tout prix éviter de contaminer les autres. Soyez donc très vigilants (même lorsque le virus est en phase de sommeil) et suivez ces conseils :
- lavez-vous les mains à chaque fois que vous touchez vos plaies : vous pouvez les nettoyer avec de l’eau savonneuse ou un antiseptique doux, rincez puis séchez délicatement avec un mouchoir jetable ;
- ne vous grattez pas : cela évitera de contaminer d’autres zones de votre corps ;
- ne vous frottez surtout pas les yeux ;
- lavez votre linge séparément ;
- évitez le sexe même protégé (car vous savez désormais que les lésions ne s’arrêtent pas aux organes génitaux) ;
- évitez le contact avec les personnes fragiles : les femmes enceintes, les bébés, les personnes qui ont une déficience immunitaire…
Votre partenaire doit aussi être traité.
Dans tous les cas, informez votre médecin de votre état. Les femmes enceintes doivent surtout informer leur gynécologue ou obstétricien d’un éventuel antécédent d’infection. En effet, une poussée de l’infection lors de l’accouchement peut avoir de graves conséquences sur le bébé. Une césarienne peut même être envisagée.
Le préservatif féminin offre la meilleure protection.
Soyez très vigilants, car si vous avez un herpès génital, vous avez plus de risques de contracter le VIH/Sida.
L’herpès génital au sein d’un couple ne signifie pas automatiquement que l’un des deux a été infidèle. Comme vous l’avez vu précédemment, le virus est peut-être resté endormi pendant des années. Ce qui signifie que la personne l’a contractée il y a très longtemps.
La transmission ne s’effectue que par un contact direct, il n’y a donc pas de risque de transmission indirecte comme en s’asseyant sur des toilettes ou en allant à la piscine.
Votre médecin devra aussi s’assurer qu’il n’y a pas d’autres IST en cours.
Vaccin ?
Certains malades trouvent le traitement à prendre tous les jours trop éprouvants. C’est pourquoi les chercheurs travaillent sur un éventuel vaccin. Ce vaccin expérimental, appelé GEN-003, pourrait contrôler le virus sur une période d’un an. Il permettrait de réduire la transmission et serait ainsi un réel espoir pour les couples mariés. Leur vie intime serait nettement améliorée. Mais ce vaccin ne sera vraiment disponible que d’ici quelques années.